But..
Ils sont fous. Tous. Complètement fous. Je ne suis pas contre le foot. Je m’y intéresse un peu. Bon, j’avoue, un peu. Mais quand même. Hier je suis allée à République pour voir le match. Dans un café. Bonne ambiance. J’ai manqué les prolongations car j’étais partie manger. Mais j’ai quand même vu les tirs au but. Oui, j’avoue finir sur les tirs au but pour une finale, ça fout les boules. Car c’est le facteur chance. Mais c’est le jeu. Et c’est les risques du métier. Trézeguet. Le pauvre. Il avait l’air si malheureux. Je comprends. Toute cette pression sur les épaules. A cause de cette poutre. Sinon il aurait marqué. Le goal plongeait de l’autre côté. Et là, le drame. Les gens dans la rue qui deviennent violent. Agressif. Envers les italiens. Car ils avaient gagné. Des bouteilles brisées sous la colère. Des tensions entre plusieurs groupes. Mes amis qui font une tête d’enterrement. C’est bon, c’est pas la mort. Le métro. Sur le quai, un homme avec un drapeau italien. Il a le droit. Et là, les deux quais du métro qui commencent à le huer. Terrible. Un rasta-man s’approche de lui pour lui serrer la main. Pour montrer la fraternité des peuples. Il s’est fait huer lui aussi par la foule. Petits cons. Les gueules d’enterrement de tous les hommes. Les larmes aux yeux. Moi, je ne suis pas du genre à me laisser abattre par un match. Je continue ma vie. Donc je parle, je rigole. J’en suis presque gênée car tout le monde se tait. Fait la gueule. Des hommes réconfortent des femmes. Et vice versa. Faudrait pas oublier qu’on est quand même la deuxième meilleure équipe du monde !!! Alors, bravo les bleus…